À mesure que les villes grossissent, il y a de nombreuses raisons d’espérer que les Canadiens continueront de choisir le transport en commun pour leurs déplacements. En décembre 2023, les déplacements sur les réseaux de transport en commun urbains ont atteint 123 millions de trajets au Canada, ou 80 pour cent du niveau enregistré avant la pandémie, Afin d’encourager l’augmentation de ces déplacements, nous faisons notre part pour créer une expérience de paiement rapide et pratique.
En collaboration avec Interac, de nombreuses sociétés de transport en commun du pays modernisent leurs systèmes de paiement pour offrir à leurs passagers l’option de payer directement à l’aide de l’argent détenu dans leur compte bancaire. Autrement dit, ceux-ci peuvent facilement payer à l’aide de leur carte de débit, de leur téléphone mobile ou d’appareils technoportables, sans avoir à porter sur eux une carte de paiement émise par la société de transport.
Prenons la région du Grand Toronto et de Hamilton (RGTH), où Metrolinx, organisme du gouvernement de l’Ontario, poursuit ses travaux en vue d’améliorer la coordination et l’intégration de tous les modes de transport. Metrolinx a récent mené à bien le déploiement de PRESTO sans contact, qui permet la réalisation de paiements par Débit Interac, dans tous les organismes de transport en commun membres de PRESTO au sein de la RGTH, dont la Toronto Transit Commission (TTC) et le service ParaTranspo à Ottawa.
Chris Lee, chef des produits, Débit Interac, et Daniela Aubry, chef adjointe des paiements auprès de Metrolinx, ont parlé de ce déploiement couronné de succès. Voici leur conversation.
Q : Qu’est-ce qui incite les organisations de transport en commun à moderniser les méthodes de paiement pour leurs passagers?
Daniela Aubry, Metrolinx : Nous devons faire en sorte que la décision d’utiliser le transport en commun soit aussi facile et pratique que possible. Cela consiste, notamment, à permettre à nos clients de payer pour leurs passages de la même façon qu’ils effectuent d’autres achats dans leur vie quotidienne.
Chris Lee, Interac : Les Canadiens ont toujours démontré une ouverture d’esprit à l’égard des innovations de paiement adoptées pour leur faciliter la vie, et le transport en commun ne fait pas exception à cette règle. Près de sept Canadiens sur 10 [68 pour cent] qu’Interac a récemment interrogés croient que les paiements sans contact rehausseraient la rapidité et la commodité des paiements de transport en commun. En fait, la majorité des personnes que nous avons sondées sont d’avis que le paiement d’un passage sur les transports en commun devrait être aussi facile que celui d’une tasse de café — et il peut l’être.
La modernisation des paiements aidera les réseaux de transport en commun urbains à être plus accueillants pour les visiteurs. Quant aux résidents locaux qui comptent le plus sur ce mode de transport, ils ont maintenant plus de contrôle et de choix concernant la façon de payer pour leurs trajets.
Q : Quelles sont les caractéristiques de Débit Interac qui en font le choix que vous recherchiez pour vos passagers?
Aubry : À Metrolinx, nous voulons transformer le système PRESTO pour l’adapter à la technologie en évolution constante et aux besoins changeants de nos clients. De même, nous voulons aussi que la façon dont les clients choisissent de payer pour le transport en commun soit accessible et équitable. Pour nous, c’est une question d’améliorer le transport en commun pour tout le monde.
Débit Interac cadre avec cet objectif, puisque c’est une méthode de paiement qui se trouve déjà dans le portefeuille de la majorité des Canadiens, à laquelle ceux-ci font confiance et qu’ils utilisent en toute quiétude.
Pour faciliter le plus possible le paiement des frais de transport, [nous avons prôné] l’adoption d’une méthode de paiement que nos clients utilisaient déjà chaque jour pour leurs autres dépenses. Plus précisément, nous savons que Débit Interac est particulièrement populaire pour les petites transactions; c’est donc naturel que les clients veuillent l’utiliser pour le transport en commun.
Lee : Quand les sociétés de transport en commun offrent Débit Interac, elles fournissent à leurs clients une façon rapide et pratique de payer avec l’argent déjà détenu dans leur compte et, comme Daniela y a fait allusion, c’est une méthode que 30 millions de Canadiens utilisent déjà pour leurs transactions quotidiennes.
Q : Que pouvez-vous nous dire au sujet de la réaction du public à l’égard de la possibilité de payer pour le transport en commun de cette façon?
Aubry : Nous savions que les utilisateurs de PRESTO souhaitaient vivement que nous offrions une option de paiement sans contact, dont Débit Interac. Depuis le déploiement de cette solution auprès de tous les organismes qui participent à PRESTO en août 2023, son adoption excède nos attentes, ce dont je suis ravie. Celle-ci représente maintenant plus de 13 pour cent de tous les paiements effectués avec PRESTO, chiffre qu’elle a atteint assez rapidement. L’usage mensuel continue d’augmenter et, en date de la mi-février, nous avons recensé plus de 35 millions de trajets réglés à l’aide de paiements par crédit ou par débit sans contact.
Nous effectuons des sondages auprès de nos clients chaque mois et surveillons régulièrement nos réseaux sociaux. Ce que nous avons appris de ces sources, c’est que nos clients sont énormément reconnaissants du fait que nous les ayons écoutés et leur offrions ce qu’ils ont demandé.
Nous nous efforçons constamment d’améliorer l’expérience de nos clients. Nous avons récemment lancé le programme de tarif unique, qui permet aux passagers d’utiliser conjointement la TTC et d’autres services de transport en contrepartie d’un seul tarif. Ensemble, l’intégration des tarifs et les paiements sans contact font en sorte que c’est plus facile et abordable pour les clients d’opter pour le transport en commun.
Q : Pouvez-vous nous parler des travaux qui ont dû être réalisés en coulisse pour faire de cette option une réalité?
Aubry : La mise en œuvre d’une nouvelle méthode de paiement au sein d’organismes de transport en commun multiples n’est pas tâche facile. De l’un, il faut se procurer l’équipement requis pour permettre les paiements sans contact, ce qui a exigé le remplacement de près de 13 000 dispositifs. Mais, fait encore plus remarquable, Metrolinx a été le premier organisme de transport en commun au Canada à offrir Débit Interac pour les paiements. Quand on est les premiers pour quoi que ce soit, mais surtout dans l’arène technologique, on est exposé à un certain degré de risques.
Pour assurer un déploiement harmonieux et une expérience fluide pour nos clients, nous avons d’abord lancé un projet pilote, suivi d’une mise en œuvre graduelle. Nous avons collaboré étroitement avec Interac et avec nos co-partenaires de transport en commun pour les essais et la collecte de commentaires, le tout dans le but de guider nos efforts et d’améliorer la solution. Aujourd’hui, les clients peuvent payer leur passage, monter à bord d’un véhicule ou entrer dans une station avec la rapidité et la fiabilité qu’ils recherchent.
Lee : Nous prenons aussi plus d’expérience à chaque déploiement. Nous avons maintenant fait équipe avec 15 sociétés de transport en commun du pays pour offrir aux passagers des nouvelles façons commodes de payer. Nous sommes fiers des travaux que nous réalisons en leur compagnie pour conférer aux Canadiens un contrôle accru sur les façons de payer et de se déplacer dans leur ville.
Q : Pourriez-vous nous parler de surprises agréables, comme des résultats positifs inattendus, que vous n’aviez pas prévues au moment d’entreprendre ce projet?
Aubry : Quand nous lançons de nouveaux produits, nous nous attendons toujours à une certaine courbe d’apprentissage pour les clients et planifions en conséquence. Quand des millions de personnes utilisent un nouveau produit, c’est inévitable que des situations imprévues surviennent. Cela dit, nous avons été agréablement surpris de la fluidité du processus, selon les commentaires de nos clients.
Q : À votre avis, quelle est la vision plus large à l’égard des modes de mobilité urbains pour les Canadiens? Qu’est-ce que réserve l’avenir aux personnes qui recherchent des façons pratiques de se déplacer sans devoir utiliser une voiture personnelle?
Lee : Dans un avenir pas trop lointain, les Canadiens pourraient avoir l’option d’utiliser plusieurs moyens de transport dans le cadre d’un trajet seul fluide exigeant un seul paiement, par exemple en intégrant des services de covoiturage et de vélo-partage au transport en autobus, en train, en métro et autres.
Les paiements numériques joueront un rôle très important dans la conception de ces services de mobilité multimodaux, qui auront pour but de répondre aux besoins futurs des Canadiens.
Comment les Canadiens voudront-ils payer pour le transport en commun dans l’avenir?