Les fraudes peuvent survenir n’importe où. Qu’il s’agisse d’escroqueries d’hameçonnage ou de faux appels téléphoniques, les criminels ne cessent de trouver de nouvelles façons de commettre des vols d’argent et de renseignements personnels. Ces délits peuvent ruiner la vie de leurs victimes, saboter leur cote de crédit et les mener à la faillite.
C’est pourquoi la sensibilisation aux fraudes est si importante. Quand les consommateurs sont en mesure de déceler les escroqueries courantes, ils sont moins susceptibles d’en être victimes. Pour ce faire, ils doivent d’abord se sensibiliser aux fraudes courantes. Un récent sondage effectué au nom d’Interac Corp. a révélé que sept Canadiens sur dix se disent en mesure de déceler les escroqueries d’hameçonnage. Les répondants entre les âges de 25 et 34 ans étaient les plus confiants dans leurs capacités, 81 pour cent d’entre eux s’attribuant des compétences marquées pour le repérage de menaces. À 75 %, les hommes dans leur ensemble venaient au deuxième rang au chapitre du taux de confiance.
Bien que la majorité des répondants se soient dits en mesure de reconnaître les signes d’une escroquerie, 96 pour cent d’entre eux ont été incapables de le faire systématiquement quand leurs compétences ont été mises à l’épreuve, ce qui dénote une marge considérable entre les capacités perçues et réelles. Par exemple, en dépit d’un taux de confiance relativement élevé, seulement 11 pour cent des répondants savaient comment réagir face à une adresse URL potentiellement non sécurisée. Les Canadiens de 25 à 34 ans et les hommes, groupes les plus confiants dans leurs compétences, ne connaissaient pas mieux la bonne réponse.
Comme les incidences d’hameçonnage sont en hausse, cette divergence entre les capacités perçues et réelles est fort inquiétante. En 2018, Interac a dénoncé 4 465 sites d’hameçonnage. Conçus pour inciter les gens à transmettre des renseignements personnels et financiers délicats, ces sites ont connu un taux de prolifération nettement supérieur à celui de l’année précédente, où Interac avait dénoncé 2 329 sites d’hameçonnage confirmés. Cela représente une hausse de 90 pour cent, laquelle s’inscrit dans le cadre de la tendance décroissante des incidences de contrefaçon et de l’essor des fraudes numériques.
« Nous constatons plus de cas de vols d’identité, d’hameçonnage et de piratage de comptes que jamais », déclare Robert Fodor, vice-président des risques de fraude chez Interac. « Il existe un marché entier qui permet aux criminels d’acheter et de vendre des renseignements personnels, et ce marché ne cesse de se perfectionner et d’élargir sa portée.
Alors, comment les Canadiens peuvent-ils déceler les escroqueries d’hameçonnage et les autres types de fraude numérique? M. Fodor suggère ce qui suit : « Écoutez votre intuition. Si vous ne vous attendez à aucun envoi d’argent et qu’un ami vous adresse un virement électronique, méfiez-vous ». Si vous recevez un courriel d’une source inconnue, n’ouvrez pas les pièces jointes et ne cliquez pas sur des liens non sécurisés. Si vous recevez inopinément un virement d’argent ou une demande d’information, contactez leur supposé expéditeur. Et soyez prudent — les signes d’activité malicieuse ne sautent pas toujours aux yeux. Armé de confiance, de sensibilisation et des bons renseignements, vous pouvez faire votre part pour vous protéger, ainsi que vos proches, contre les fraudes numériques.